lundi 24 février 2014

Les bouquets de fleurs sont gratuits...

Ah mais pourquoi serait-ce à moi de payer ? Les bouquets de fleurs sont gratuits d’habitude…
Pourquoi devrais-je donner le peu de monnaie qui me reste pour quelques fleurs fanées qui ne sentent même plus rien et ne feraient que salir un peu plus mon entrée…. Mon entrée dans ce monde moi qui ne fait que passer… Mon entrée par cette porte que j’ai trouvé fermée et qui d’un coup de coude a finie par céder… Mon entrée de côté où les forts vont gagner  et où tous les petits ne feront que pleurer… Mon entrée sur la terre pour qu’elle continue de tourner avec un être en plus pour bien la relancer dans le sens opposé des aiguilles de la montre afin de faire aussi quelques pas de côté et reculer un peu pour voir ce que ça peut donner… Pourquoi devrais-je payer aussi pour cette entrée et n’être pas certaine de sortir la tête haute et les deux pieds bien posés sur le sol de cette note de musique qui m’entraîne jusqu'au « do » de la fin de la gamme, à moins que ce ne soit le « dos » qui la commence et pas qui la condamne à se terminer en queue de poisson sans même chercher à en voir la raison… Raison de cette entrée dans le beau monde un jour, alors que mes amis n’y sont pas invités… alors que mes amours eux-mêmes ont renoncé à entrer dans ce bal de la renommée… sans même m’en informer…

Mais pourquoi serait-ce à moi de payer leur entrée pour ne voir que le mauvais côté de la vie d’à côté… Les bouquets de fleurs sont gratuits quand le fleuriste est celui qui m’a pris la main et m’entraîne sans fin sur son chemin…. Alors je veux des roses et des capucines pour faire danser les vases dans ma cuisine et faire chanter les murs de ma vitrine… donnez m’en plein les mains, plein les yeux, plein le cœur et aimez moi aussi comme on aime une fleur…. Sans raison, sans façon mais tendrement avec passion….

samedi 22 février 2014

La porte dans la forêt

Ont franchi la porte dans la forêt,
Les petits lutins et les grands benêts,
Les gentils lapins et les gros bonnets,
Les jolis bambins et les gras babouins,
Les mignons gamins et les gais marsouins.

Ont franchi la porte dans la forêt
Les champignons vénéneux que l’on prend pour bonbon,
Les jolis chapeaux ronds des fourmis tourbillons,
Les vielles sorcières de balcon qui cherchent leur chaudron,
Les vieux dragons tout ronds, qui sautent jusqu’au plafond.

Ont franchi la porte dans la forêt,
 Les abeilles endormies qui mangent trop de miel,
Les papillons violets qui rasent les pâquerettes,
Les sauterelles toutes vertes qui courent sur le gazon,
Les arbres trop petits qui veulent voir l’horizon,
Les feuilles qui s’envolent quand le vent les racole,
Les bûcherons sauvages qui perdent leurs outils
Et s’en vont des campagnes couper les arbres en ville.

Ont franchi la porte dans la forêt,
Les belles tourterelles qui cherchent plus loin leur nid,
Les gros pigeons tout gris qui finiront rôtis,
Les lunettes de grand-père perdues dans la nuit,
Les allumettes éteintes qui ne veulent plus d’ennuis,
Toutes les sales petites bêtes qui vers l’homme, s’enfuient.

A franchi la porte dans la forêt, un soir de bel été,
Un amour évanoui tout près de s’échapper,
Une donzelle affamée qui lui courrait après
Et qui s’est épuisée à vouloir rattraper
Des lambeaux de souvenirs
Sans aucun avenir… 

dimanche 9 février 2014

Au carrefour...

Au carrefour de la chance, tout doucement j’entre en transe…
Au carrefour de la danse, tout simplement, je balance
D’un côté, puis d’un autre, les «on dit », les violences…
D’un côté, puis d’un autre, je fonce yeux fermés, dans la providence…

Au carrefour de l’enfance, je cours, je vole, jusqu’à l’errance…
Au carrefour des incohérences, je me casse la tête à outrance…
D’un côté, puis de l’autre, je cherche encore mon insouciance…
D’un côté, puis de l’autre, j’explose ma tête d’inconscience…

Au carrefour des apparences, je refuse d’être en résonnance…
Au carrefour des espérances, je clame jusqu’à notre innocence…
D’un côté, puis de l’autre, je m’autorise des défaillances…
D’un côté, puis de l’autre, je demande l’indulgence…

Au carrefour des confidences, je secoue toutes vos croyances…
Au carrefour des ignorances, je vous envoie mon exigence…
D’un côté, puis de l’autre, je raconte comme une romance…
D’un côté, puis de l’autre, j’arrive encore en avance…

Au carrefour de l’extravagance, je rédige une ordonnance…
Au carrefour de l’insolence, je voudrais rester votre prudence !
D’un côté, puis de l’autre, je vaque vers mes attirances…

D’un côté, puis de l’autre, je demande votre clémence… 

samedi 1 février 2014

TU ES OU ?

Comment tu vas faire pour gérer tout ce petit monde féminin qui du coup, gravite autour de toi ?

Comment tu vas faire pour démêler les problèmes que ne vont pas manquer de t’apporter toutes ces jambes à jupon dont tu veux tant connaitre les secrets… comment vas-tu faire pour ne pas sombrer dans la folie en donnant ton corps à droite et ton cœur à gauche ?… Comment t’y retrouver dans toutes ces couleurs qui rallument ta vie ? Comment te repérer dans ce nouveau monde qui autour de toi ne va pas manquer de bien t’empêtrer ?  Rien qu’au téléphone ça va être compliqué… un numéro peut en cacher un autre, comment reconnaître les appels entrants, les appels sortants sous des noms compliqués pour t’y retrouver ? Je te souhaite de ne pas trop te mélanger les pinceaux, de ne pas laisser ta langue se fourcher quand tu répondras à toutes ces beautés. De ne pas avoir le tournis quand tu en auras une dans ton lit et l’autre dans ton esprit… Comment ne pas te perdre dans ces nouveaux paramètres dont tu viens de  jalonner ta vie ? Je te souhaite de ne pas te tromper quand tu en tromperas une avec l’autre et de te rappeler laquelle est dans tes bras, laquelle est dans ton cœur, laquelle est dans ta vie, laquelle est entrain de criser parce que le facteur s’est lui aussi trompé d’adresse et que ton téléphone lui fait croire, à cette régulière que tu es dans l’épicerie dans face alors que très nettement, ce sont les voix de l’aéroport qu’elle entend dans le combiné… « Attention embarquement immédiat pour Nouméa, les passagers sont priés de se rendre à la porte G » et cette même femme d’un coup criera de tout son être tout au creux de ton oreille et t’arrachera ton dernier tympan : MAIS TU ES OU ?