samedi 25 octobre 2014

Comme chien et chat

C’est le p’tit bout de la queue du chat qui nous électrise
C’est le p’tit bout de la queue du chat qui passait par là…
Du coup j’ai arrêté ce sacré chat dans sa course
Pour lui demander of course
Ce qu’il pensait des humains
Lorsqu’il en croisait sur son chemin…

Des humains j’en vois plein
Des bons, des gros, des biens
Mais surtout des inhumains…
Des hommes j’en croise aussi
Des doux, des beaux et des gentils
Mais surtout des sous-hommes
Qui croient qu’ils sont des surhommes…. 

Ce chat passe alors son chemin
Traverse la rue un peu plus loin,
Miaulant qu’il n’y avait pas plus malin
Qu’un chat vivant son destin…

C’est le p’tit bout de la queue du chat qui nous électrise
C’est le p’tit bout de la queue du chat qui passait par là…
J’en ai vu un autre  passer dans le coin,
 Et je l’ai interpellé soudain
Pour l’interroger sur les terriens
Qu’il connaissait vraiment très bien….

Des terriens, j’en vois plein,
Des roses, des pâles et des malins
Mais ce je crains le plus et bien…
Il habite tout près d’ici c’est certain !
Ce que je crains le plus enfin
C’est la voisine, mais c’est  surtout son chien…
Des chiens, j’en vois plein
Des gros, des lourds, des pas très malins
Mais ce chien là,
c’est certain
Me fait courir comme un lapin

C’est le p’tit bout de la queue du chat qui nous électrise
C’est le p’tit bout la queue du chat qui passait par là…
J’en ai vu encore un
Je lui ai dit viens
Il m’a pris la main
Et m’a dit câlin
Nous c’est sur, c’est certain
Nous deux c’est pas pour rien..
On s’entend mieux
Qu’un chat avec un chien….

Depuis ce p’tit bout de la queue de mon chat
M’électrise quand il passe par chez moi…

Et voilà…

jeudi 16 octobre 2014

Une porte qui vole amasse des bosses (suite)


Suite du dernier épisode... si vous en étiez restés sur deux cervicales fissurées et des douleurs pénibles après la réception sournoise d'une porte sur la nuque... et bien après vérification au scanner dernièrement, nous sommes au regret de vous dire qu'il n'y a pas vraiment d'amélioration, et qu'il faut bien plus de temps pour que tout ça se remette... donc encore 5 semaines de repos au moins, avec trajet voiture au minimum et patience au maximum... du coup, pas de petite escapade à Port Camargue avec votre copine Emma comme prévu, pas de petit voyage sur Madrid avec votre petit mari comme souhaité... juste une belle maison, de la peinture à gogo pour meubler l'ennui, du travail photo et surtout ne pas retrouver vos 35 petits diables de l'école de St Marcel qui pourraient vous monter dessus et vous démonter un peu plus vos vertèbres... voilà, j'espère que vous n'êtes pas trop déçue de ce verdict mais seul le temps et la patience pourront de nouveau vous permettre de vous reconstruire... alors surtout ne pas prendre de risque !
Bon, pour vous redonner le sourire, vous pourrez enlever cette minerve qui vous énerve tant, de temps en temps, c'est à dire la nuit... mais promettez de ne pas bouger dans votre sommeil (facile) et le jour à la maison, lorsque vous aurez décidé de vous tenir tranquille. Bonne lecture, bonne sieste...heu marre de dormir,bonne journée remplie de visites de copines (bon elles ont d'autres choses à faire...),Bonne peinture, comme ces petites marguerites qui illustre nos propos,  bonne saison d'automne à regarder les feuilles descendre tranquillement des arbres pour venir se faire marcher dessus dans la cour, bon thé à 16 h devant le spectacle des écureuils du jardin qui se dépêchent de faire leur réserve et volent les amandes avant vous. Bonne reconstruction de vos vertèbres qu'il faut surtout ne pas bousculer et leur laisser le temps de refermer la plaie... et surtout bonne méditation sur la vie que vous avez eu la chance de garder et ça, ça n'a pas de prix... alors Merci la vie et  prochain scanner le 19 novembre pour la suite du feuilleton :
"Une porte qui vole amasse des bosses..."

dimanche 12 octobre 2014

Une lettre retrouvée

Une lettre inquiétante retrouvée dans les sous bois du parc du château. Posée à terre et retenue par un caillou à chaque angle du morceau de papier, Jules, le jardinier ne savait que penser des quelques lignes qu’il avait lues et relues sur ce parchemin…
« J’oublierai toutes tes calomnies si tu passes le reste de ta vie à me demander pardon »…
Se grattant le menton, Jules, amoureux de la nature depuis toujours et jardinier du jardin des fleurs, se demanda bien ce qu’avait voulu dire l’auteur de ces quelques mots. Se baissant une nouvelle fois, il relut  jusqu’à apprendre par cœur cette énigme et regardant dans toutes les directions pour être certain  de ne pas être épié, il ramassa cette feuille déjà ternie par la le temps et la pliant en quatre, il la glissa dans sa poche.
Depuis cet instant ce billet devint la source de tous ces soucis… Qui avait bien pu écrire cette missive et l’abandonner sciemment sous quatre gros cailloux pour être bien certain qu’il la trouverait et essayerai d'en comprendre le sens. De quelles calomnies parlait ce bout de papier ? A qui demander ce pardon qui ferait oublier ces horreurs ? Jules commençait à prendre le message très au sérieux et petit à petit il trouvait dans sa vie passée toutes les raisons qui auraient pu mener quelqu’un à lui écrire ces quelques mots. Il n’en dormit plus de la nuit, n’osant en parler à Ernestine qui sans doute, se  serait moquer de lui, il ressassa ces lignes encore et encore  et se mit à languir de trouver un autre message pouvant donner une explication à toutes les questions qui venaient obstruer sa raison. Il revit en pensée toutes les méchancetés qu’il avait pu dire, s’en inventa même parfois comme pour se persuader que ce texte lui était dédié. Il ne parlait plus à personne, devenait taciturne et même son travail commençait à lui peser. Ces belles fleurs n’avaient plus le même éclat à ses yeux, rien ne le détournait de ses questionnements et il finit par en tomber presque malade.
Quelques temps plus tard, alors qu’il traînait la savate et ne trouvait plus goût à rien, Ernestine vint le trouver :
 -  que se passe t-il Jules ? Tu ne manges presque plus, tu es triste depuis quelques temps, tu ne siffles plus quand tu travailles et je te trouve mauvaise mine…
Jules, assis sur le banc du jardin, les yeux dans le vague, sortit lentement le bout de papier de sa poche, et le tendit à son amie… Ernestine parcouru le texte des yeux, regarda de façon perplexe son Jules, se demandant quel rapport il y avait entre son état et ce papier chiffonné dont les phrases à peine lisibles la laissaient indifférente.
                -  Tu ne vas pas me dire que tu te rends malade pour ce bout de papier ?
                -  Mais tu ne comprends pas que j’ai fait du mal à quelqu’un et que je ne sais même pas à qui je dois demander pardon… ? S’écria alors Jules…
-  Mais mon Jules, tu as pris cette phrase pour toi ? Tu en as fait une affaire personnelle ? Pourquoi ? Qu’as-tu à te reprocher qui mérite que tu te maltraites ainsi ? Ce papier est tombé du livre de Monsieur le jeune comte, celui qui fait du théâtre et qui apprenait son texte dans le jardin l’autre jour… c’est une de ses répliques, je me souviens l’avoir entendu la déclamer sur tous les tons. Il l’avait même coincé sur le sol avec quelques cailloux et faisait les cents pas en la récitant  à tous les vents tout en tournant autour pour vérifier qu’il n’oubliait aucun mot.
Incrédule, Jules se releva, surpris, étonné, et se grattant la tête, il reprit
-  Tu es certaine de ce que tu dis Ernestine ? Parce que… je…. Enfin, j’ai cru que….
-  Mais qu’as-tu pu croire, mon pauvre Jules ? Tu n’as jamais fait de mal à une mouche… allons mon bon, remets toi et prends en compte cette expérience : quoi qu’il arrive, n’en fais jamais une affaire personnelle… deuxième accord toltèque dont tu as bien besoin que je te passe le livre…. Allez viens, je vais te parler des autres accords et tu vas voir comme ta vie va changer et s’embellir… et sur un doux sourire, elle emmena Jules boire un bon café qui redonnerait sans nulle doute des couleurs à son visage pâle. Voilà l’occasion de lui parler de ce Don Miguel Ruiz dont depuis plusieurs années, elle essayait d’appliquer ses théories.