vendredi 25 décembre 2015

24 décembre 2015, Aujourd’hui quelque chose de triangulaire

Aujourd’hui, je suis tombée dans le triangle des Bermudes, un phénomène rare et mystérieux qui a traversé ma vie de part en part. Je me suis crue en troisième dimension, dans une galaxie supérieure où tout se liguait contre moi pour me faire passer pour le capitaine fou perdu au milieu de la mer : lors de courses, au départ ordinaires, je me retrouve après plusieurs magasins à remuer terre et cieux dans une grande surface, à la recherche de ce petit boitier magique, qui lorsqu’il disparaît de notre vue, nous manque cruellement et fait de nous un être tronqué, erroné, perdu au milieu d’un triangle effroyable, celui qui traverse ma tête, secouant mes pensées, basculant mes certitudes, bafouant ma raison et plus rien ne se retrouve à sa place dans mon esprit jusque là bien rangé. Persuadée d’avoir laissé tomber à mon insu, ce petit appareil magique, me voilà, désespérée à hanter le magasin, à chercher sous les rayons, à apostropher le gardien, à donner mes coordonnées à l’accueil, à catastropher les conséquences, à ne plus savoir le cours qu’ont pris les choses cinq minutes avant ce forfait !

Paniquée et orpheline de ce boitier, je finis par rentrer chez moi, espérant survivre aux foudres de l’être cher qui finit par me convaincre que l’Alzheimer me guette… La seule chose à faire étant d’annuler cette foutue puce, me voici certaine de passer Noël sans possibilité de « smsser » la terre entière pour lui souhaiter un bon réveillon. Mais la magie de Noël opère, le triangle infernale se déforme sous les pouvoirs de ma fille, qui prévenue,  me rappelle que la dernière fois que je l’ai eu avec mon téléphone adoré, je n’étais pas dans ce grand magasin en question, mais chez ce petit primeur que j’ai visité en premier et que je me dépêche de joindre… J’apprends avec soulagement que mon objet fétiche, celui qui déborde de photos de mes petites filles, qui garde avec lui les contacts de ceux que j’aime, s’est retrouvé perdu au milieu des salades et sauvé par le seul client honnête qui passait par là. Il m’attend donc à la caisse. Bien déterminée à sortir de ce triangle diabolique, je cours le chercher et remercie sans fin ce joli coup du sort de la magie de Noël… 

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