23 mai 2015, Fragment d'aujourd'hui dont Hitchcock aurait fait un film

Il m’est arrivée une chose folle aujourd’hui, digne d’un film d’Hitchcock, j’ai bien cru que la fin du tournage n’arriverait jamais et que je n’entendrais pas le mot « coupé, on la garde celle là ! »

J’avais commandé deux petites tables de chevet dans un magasin renommé et attendais patiemment leur livraison. J’ai enfin reçu le message de leur arrivée imminente, soit, aujourd’hui et voici le facteur qui m’apporte mes paquets. Je signe le bon et le remercie, pressée d’ouvrir les deux cartons. A peine le deuxième ouvert, un coup de sonnerie retentit à l’entrée. Je retourne ouvrir et me voilà  devant un livreur qui me donne les deux mêmes cartons, me fait signer le reçu et s’en va sans demander son reste. Surprise, je me dis que j’ai gagné deux autres meubles quand d’autres camions s’arrêtent devant chez moi et que je vois défiler des tas de livreurs avec les mêmes paquets qui me posent tout ça devant ma porte, voir à l’intérieur pour certains… affolée, je me retranche dans le salon et regarde tous ces cartons posés dans tous les sens dans la pièce, les  tables de chevets identiques, noires, avec un numéro en relief sur le tiroir, s’alignent d’elles même devant mes yeux, sortant de leur carton et venant se disposer n’importe comment autour de moi, m’enserrant un peu plus contre le mur. Éberluée, je ne réagis plus et ce sont des centaines de chevets qui se rapprochent dangereusement de moi, me narguent, dansent, volent, tourbillonnent au dessus de ma tête dans un raffut inquiétant. Je titube, je panique, je prends ma tête dans les mains et essaie de raisonner sur ce film d’horreur qui se déroule devant moi… je finis par prendre un grand souffle, respirer un grand coup et fais sortir de ma bouche le plus horrible cri de toute la terre ! AHAHAHHHHHHHHHHHHAHHHHHHHHHHAHHHHHHHHHHHAHHHHHHH

Un grand calme se fait enfin, le silence devient pesant après tout ce tintamarre et lorsque j’ouvre enfin les yeux, tétanisée de frayeur, je me retrouve devant deux petites tables de chevet qui ne conviennent pas du tout à la chambre que je suis entrain de refaire… Ouf, ce n’était qu’une fiction, je vais donc tranquillement rapporter ces deux meubles au magasin prétextant une erreur de commande  et heureuse de me débarrasser de ces oiseaux de malheur!  

Nombre de mots : 387, difficile de faire moins pour le scénario d'un film d'horreur

Sur le vif : oui

Consigne du jour : oui

Réel : pour deux tables oui, le reste est une idée de Monsieur Hitchcock