Les
petits lutins et les grands benêts,
Les
gentils lapins et les gros bonnets,
Les
jolis bambins et les gras babouins,
Les
mignons gamins et les gais marsouins.
Ont
franchi la porte dans la forêt
Les
champignons vénéneux que l’on prend pour bonbon,
Les
jolis chapeaux ronds des fourmis tourbillons,
Les
vielles sorcières de balcon qui cherchent leur chaudron,
Les
vieux dragons tout ronds, qui sautent jusqu’au plafond.
Ont
franchi la porte dans la forêt,
Les abeilles endormies qui mangent trop de
miel,
Les
papillons violets qui rasent les pâquerettes,
Les
sauterelles toutes vertes qui courent sur le gazon,
Les
arbres trop petits qui veulent voir l’horizon,
Les
feuilles qui s’envolent quand le vent les racole,
Les bûcherons sauvages qui perdent leurs outils
Et
s’en vont des campagnes couper les arbres en ville.
Ont
franchi la porte dans la forêt,
Les
belles tourterelles qui cherchent plus loin leur nid,
Les
gros pigeons tout gris qui finiront rôtis,
Les
lunettes de grand-père perdues dans la nuit,
Les
allumettes éteintes qui ne veulent plus d’ennuis,
Toutes
les sales petites bêtes qui vers l’homme, s’enfuient.
A
franchi la porte dans la forêt, un soir de bel été,
Un
amour évanoui tout près de s’échapper,
Une
donzelle affamée qui lui courrait après
Et
qui s’est épuisée à vouloir rattraper
Des
lambeaux de souvenirs
Sans
aucun avenir…
Beau ici comme là-bas...
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