Quand à moi, je suis la même,
bien que malmenée par la vie ces derniers mois, un coup sur les cervicales en
septembre, puis le renversement de mon cœur le 12 novembre, jour du départ de
papa pour l’autre rivage. Depuis, je remonte un peu la pente, difficilement, douloureusement. Je reprends le mord et j'essaie de refixer le sourire sur mes lèvres, le rire dans mes yeux,
la légèreté disparue, je souhaite tant la retrouver. Et c’est ce qui est
entrain de se faire, lentement mais surement, après quelques mois où la
tête comme le corps a souffert… fatigue intense, envie de rien, petit moment de
solitude et surtout manque d’énergie. A peine envie de peindre, encore moins
d’écrire, ce que je fais aujourd’hui est une preuve du début de ma guérison. Je
m’autorise enfin cette pause, enfin ce petit moment que je sais court vu mon
programme de ce soir, mais qui commence à donner quelques signes
d’encouragement vers l’harmonie que je veux récupérer. Papa parti, c’est un
vide qui s’installe et que je dois de nouveau combler, c’est des larmes
refoulées et parfois lâchées, c’est un sourire que je ressens constamment
au-dessus de moi, un « c’est pas grave
mon B » que j’entends quand je tends l’oreille, c’est des souvenirs
sans ordre chronologique qui défilent dans ma tête à chaque fois que j’accepte
de les laisser venir, à chaque fois que je suis d’accord pour m’arrêter un peu
et laisser papa envahir mon esprit. Papa parti, c’est une montagne de soucis
qui m’est tombée dessus, de l’administration à gogo, des coups de téléphones,
des papiers à remplir, des comptes à faire. Papa parti, c’est une succession à
gérer, une maison à vider, à mettre en vente un jour, c’est une page qui se
tourne violemment, d’un coup et dont les conséquences nous arrivent en vague et
en pleine figure. Papa parti, c’est ce dernier baiser que j’ai pu lui donner
sur son lit le jour même, c’est ces mots glissés dans son oreilles et ses
réponses entendues par moi seule…. Papa parti c’est ce grand « je
t’aime » que je dis haut et fort, que je crie que je hurle et que je suis
certaine qu’il entend d’où il est. J’ai
juste envie de retrouver mon calme intérieur, mon envie d’avancer, mon entrain
et ma gaieté je sais que tout ça n’est plus très loin, que le deuil s’est enclenché
et que je vais enfin redevenir moi, mais
sans papa !
Oh Prudence, quel beau cri d'amour pour ton papa...
RépondreSupprimerPrise dans mes tourmentes personnelles, je n'ai pas pu, ou pas su t'accompagner comme j'aurais aimé le faire.
Et je suis heureuse d'aller vers des périodes où le temps va m'appartenir davantage que maintenant, pour pouvoir
rattraper tout ça. L'avenir m'est joyeux, sacahnt que l'on va se revoir.
Big kisses
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