Quelques phrases posées là et me voilà rêvant d’un ailleurs,
d’un extérieur surtout où je pourrais courir dans la lande et souffler sur les
anges qui voleraient autour de moi. Quelques phrases lues et relues et l’envie
de rire me prend fougueusement, comme une vague qui monte et m’accompagne dans
ma joie. Sérénité et harmonie sont les mots qui me prennent d’assaut depuis ce
mardi soir où j’ai décidé de les apprivoiser pour de bon. Envie d’être bien,
d’être celle qui positive, fidèle à ma réputation. Quelques fleurs posées là et
je me vois déjà les peindre et les détailler de pastel, les emmener dans mes
créations pour les rendre éternelles…quelques fleurs posées là qui ne
termineront pas au terreau, qui resteront sur le tableau comme un moment figé
du regard qui s’est posé. Quelques lignes versées là et je sens le regard
par-dessus mon épaule, qui découvre étonné ces quelques vers liés. Un regard
bienveillant qui n’arrêtera pas l’encre de couler, les mots de se rassembler,
les phrases de se poser et les mains de taper sur le clavier. L’inconnu
m’emporte jusqu’au rivage du temps et si je découvre enfin l’horizon c’est pour
sauter dans le pré de la déraison.
Un, deux, trois, surtout ne pas marcher sur les traits du
trottoir qui pourraient me faire broyer du noir… un , deux, trois, surtout ne
pas sauter trop haut pour ne pas redescendre trop bas… je cours plutôt d’un
point rose à un point blanc, d’un regard à un sourire, d’un amour à une amie…
je cours plutôt d’un pas léger, sautillant de rosée, se posant doucement sur la
pointe des pieds, envie tout de même de faire des pieds de nez… je cours après
la vie pour ne pas qu’elle m’oublie, je cours après la source même de tous les
fou-rires. Je nage dans l’eau vive des rayons de soleil qui ne vont pas manquer
de me frôler bientôt comme un printemps nouveau. Je marche en zigzag entre les
cailloux encombrants d’un chemin cahotant… je passe par-dessus l’un d’eux, je
contourne le deuxième, j’envoie valser le troisième, je regarde de loin le
quatrième et reste indifférente au cinquième… tous ces cailloux qui traversent
ma vie, je les regarde, je leur souris… c’est ainsi que je grandis
encore. Encore un petit effort pour souffler mes bougies d’ici quelques
semaines. Un, deux, trois et hop, je suis avec toi.
Quel merveilleux billet, Prudence.
RépondreSupprimerEcrire comme ça, en tutoyant les anges, ça m'arrive de temps en temps.
La sensation est extraordinaire, n'est-ce pas?
J'aimerais être le point rose de ton histoire, l'amie fidèle vers laquelle tu te tournes.
Rose, fidèle et confidente... tu es tout ça ma Célestine... et j'espère être en retour celle pour qui mon sourire est contagieux...
SupprimerJe passais par là et j'ai vu de la lumière. Sans doute celle que distille votre plume que je trouve fort élégante. Comme le dit si bien Arnold : " Je reviendrai ! "
RépondreSupprimer