jeudi 20 mars 2014

un, deux, trois et hop...

Quelques phrases posées là et me voilà rêvant d’un ailleurs, d’un extérieur surtout où je pourrais courir dans la lande et souffler sur les anges qui voleraient autour de moi. Quelques phrases lues et relues et l’envie de rire me prend fougueusement, comme une vague qui monte et m’accompagne dans ma joie. Sérénité et harmonie sont les mots qui me prennent d’assaut depuis ce mardi soir où j’ai décidé de les apprivoiser pour de bon. Envie d’être bien, d’être celle qui positive, fidèle à ma réputation. Quelques fleurs posées là et je me vois déjà les peindre et les détailler de pastel, les emmener dans mes créations pour les rendre éternelles…quelques fleurs posées là qui ne termineront pas au terreau, qui resteront sur le tableau comme un moment figé du regard qui s’est posé. Quelques lignes versées là et je sens le regard par-dessus mon épaule, qui découvre étonné ces quelques vers liés. Un regard bienveillant qui n’arrêtera pas l’encre de couler, les mots de se rassembler, les phrases de se poser et les mains de taper sur le clavier. L’inconnu m’emporte jusqu’au rivage du temps et si je découvre enfin l’horizon c’est pour sauter dans le pré de la déraison.
Un, deux, trois, surtout ne pas marcher sur les traits du trottoir qui pourraient me faire broyer du noir… un , deux, trois, surtout ne pas sauter trop haut pour ne pas redescendre trop bas… je cours plutôt d’un point rose à un point blanc, d’un regard à un sourire, d’un amour à une amie… je cours plutôt d’un pas léger, sautillant de rosée, se posant doucement sur la pointe des pieds, envie tout de même de faire des pieds de nez… je cours après la vie pour ne pas qu’elle m’oublie, je cours après la source même de tous les fou-rires. Je nage dans l’eau vive des rayons de soleil qui ne vont pas manquer de me frôler bientôt comme un printemps nouveau. Je marche en zigzag entre les cailloux encombrants d’un chemin cahotant… je passe par-dessus l’un d’eux, je contourne le deuxième, j’envoie valser le troisième, je regarde de loin le quatrième et reste indifférente au cinquième… tous ces cailloux qui traversent ma vie, je les regarde, je leur souris… c’est ainsi que je grandis encore. Encore un petit effort pour souffler mes bougies d’ici quelques semaines. Un, deux, trois et hop, je suis avec toi.


3 commentaires:

  1. Quel merveilleux billet, Prudence.
    Ecrire comme ça, en tutoyant les anges, ça m'arrive de temps en temps.
    La sensation est extraordinaire, n'est-ce pas?
    J'aimerais être le point rose de ton histoire, l'amie fidèle vers laquelle tu te tournes.

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    1. Rose, fidèle et confidente... tu es tout ça ma Célestine... et j'espère être en retour celle pour qui mon sourire est contagieux...

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  2. Je passais par là et j'ai vu de la lumière. Sans doute celle que distille votre plume que je trouve fort élégante. Comme le dit si bien Arnold : " Je reviendrai ! "

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