vendredi 22 février 2013

Quand on termine un livre...


Ça fait tout drôle quand on termine un livre, tout drôle et c’est comme un manque qui nous surprend, j’avais tellement attendu ce moment où je pourrais écrire le mot Fin à la dernière page, que depuis que c’est fait, je me sens toute drôle, comme vidée après plusieurs rounds. Après une virée de plusieurs années sur ce clavier, où je venais régulièrement ajouter des  mots, des lignes, des paragraphes, puis des chapitres, il me semble maintenant qu’il est terminé, que mes épaules se sont abaissées d’un poids, et que la légèreté que je croyais ressentir, se retrouve plutôt être un poids qui  alourdit mon cœur. Ce  livre que j’ai porté, peut être faut-il maintenant  le partager avec ce qu’on appelle des lecteurs… et là, comme c’est difficile de trouver les yeux qui parcourront mes écrits, l’esprit qui comprendra l’histoire, les lèvres qui s’étireront d’un sourire aux bons mots que j’ai essayé de dire… l’oreille qui cherchera des explications aux quelques phrases mal tournées, aux quelques passages empêtrés. Et tout simplement l’âme qui aimera mes héros et qui saura être suffisamment  bienveillante  pour apprécier leur histoire. Ma propre critique, quand je relis mon livre, ne lui épargne rien. Là, je trouve mon héroïne un peu trop niaise, ici, je déplore que mon héros ne soit pas plus aventureux… je trouve des défauts à certains des personnages et je regrette de ne pas avoir assez décrit les lieux, pas assez mis mes personnages en situation géographique. Il semble que je préfère le dialogue et que ce que je cherche dans l’écriture est plutôt un rythme qu’une liste interminable de détails qui pourrait nuire à  la cadence que je veux donner à mon texte… du coup, ne vais-je pas trop vite au but ? Est ce que je donne à mes personnages une aura suffisante avec si peu de descriptions ?
Voilà où vont toutes mes questions à la fin de cette aventure que j’ai adoré vivre… l’écriture d’un livre… le dépôt par des mots d’une histoire qui sommeillait depuis si longtemps dans mon esprit. Le passage à l’acte en plusieurs chapitres, afin de donner vie à ces personnages qui hantaient parfois mes journées… et qui ne sont pas si loin de ce que je suis… voilà bien du bazar pour quelques mots juxtaposés… j’ai failli me prendre pour un écrivain alors que l’idée de recommencer me fait terriblement peur. Mais ma phrase gourou, celle qui me porte depuis quelques années s’impose du coup à moi : « tu n’arriveras pas là où tu veux aller…. Si tu voyages toujours par beau temps ! » Donc au diable la peur d’avancer, je vais reprendre le clavier pour une autre histoire, une autre aventure, comme celle qui s’impose, comme celle qui me nargue de ses petites virées régulière dans ma tête. Et même si ma façon d’écrire n’est pas hautement littéraire, même si mes phrases paraissent fades à certains lecteurs, même si je me contente d’écrire de l’eau de rose, je continuerai d’aligner ces chers mots comme des anges en habit d’imprimerie… comme disait …. 

4 commentaires:

  1. Je vais le lire et sûrement l'apprécier, ce manuscrit...Parce qu'un livre est beaucoup de soi, et que tu es une belle personne.

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  2. Il ne faut pas trop attendre des lecteurs, je crois, le plus difficile c'est d'abandonner son livre à la libre interprétation des autres, accueillir avec bienveillance ce qu'ils en ont compris même s'ils n'ont pas perçu l'enjeu, composer avec les mots durs et blessants aussi, et surtout accepter l'indifférence, car écrire jusqu'au bout c'est prendre tout à coup conscience de ceux qui nous entourent ou non. J'ai beaucoup morflé faisant livre, j'avoue, ça m'a non fortifiée, je ne sais pas devenir plus forte (sans doute parce que je ne veux pas, l'opposition faible fort me dérange et me parait bête), j'ai cicatrisé grâce à ma plume et des lecteurs ont r'ouvert des plaies par leurs mots, d'autres m'ont montré des choses insoupçonnées en moi, enfin une chose est sûre c'est que ça m'a permis de me mettre sur une meilleure voie, je me suis longtemps sentie égarée. Une fois qu'enfin j'ai atteint, après un trop long trajet une forme de reconnaissance trop attendue, j'ai pu mettre ma plume à la retraite et ne garder que le positif après avoir cicatrisé...
    La plus grande blessure infligée, la pire, de toute ? Des gens qui m'étaient proches m'avaient dit qu'ils me liraient qu'ils me diraient mais ce n'était que feintes. J'ai su aussi que ce que m'a plume cicatrisait dans l'intimité, le donner à lire ôtait parfois le côté thérapeutique de la chose. Au fond, la raison secrète pour laquelle on écrit est peut-être le meilleur guide dans la façon d'accueillir ce que l'on reçoit ou pas, moi je suis passée grâce à ma plume d'écorchée vive à cicatrisée, juste sensible, mais pas forte. Je ne veux pas être forte. J'ai peur alors d'écrabouiller les autres ;-)

    Bref, je sais le courage qu'il faut et je t'en souhaite beaucoup et quoiqu'il advienne de positif ou de négatif de faux semblant ou de sincérité, puissiez vous garder le sel de l'écriture, cette chose en vous qui vous a pousser à écrire et qui d'une façon ou d'une autre vous a porté, car je crois bienq ue c'est la vraiment l'essentiel, tout le reste c'est de la littérature et la littérature c'est bien mais ce n'est peut-être pas le sel de la vie.

    Enfin l'avis des autres n'est peut(être que l'avis des autres et en terme d'écriture l'important c'est la façon ont on se perçoit. J'ai déposé plume car écrire n'était plus utile, ni à moi, ni aux autres, je crois que si ma plume, un choix tout personnel.

    Je me suis permis ce commentaire car je ne vous connais que peu et à cause de votre phrase gourou, j'avoue. De très belles et bonnes choses et à défaut le don de métamorphoser les laides et les mauvaises en quelques choses de beau ou d'utile pour vous ou mieux encore pour les autres ;-)

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    1. Merci Sandrine de ce commentaire qui me va droit au coeur... je suis blogueuse depuis peu et je rencontre de bien belles personnes sur le net. Pour l'instant aucune malveillance. Quand à la lecture de mon "livre", pour l'instant seule Célestine a le regard posé sur lui ! j'ai évidemment hâte de sa réaction, mais je reste lucide, et n'attends rien de plus qu'une critique bonne ou mauvaise de mes écrits. Mon challenge pour moi est réussi : celui d'être allé au bout de l'aventure et d'avoir mis le point final à cette histoire... et comme vous le dites, la littérature n'est peut être pas le sel de la vie...N'empêche que j'aime écrire, que j'aime lire, mais je partage plus facilement mes lectures que mes écrits qui sont si souvent le reflet de mon âme du moment, et que peu de personnes pourraient comprendre. Et puis, depuis toujours, l'écriture m'a permis une sorte de thérapie et j'ai souvent eu la réaction suivante : lorsque ces mots s'étalent sur ces feuilles blanches, ils sortent de ma tête, de mon coeur et cela m'apaise chaque fois. J'ai d'ailleurs cru que je ne savais écrire que lorsque je n'allais pas... avec le temps, j'écris aussi quand tout va bien ! ouf ! ça me permet de diversifier mon style et de trouver un autre plaisir à écrire. Merci encore de votre passage sur mon blog !

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