mercredi 20 février 2013

Sacrée feuille blanche

Bon, par où je commence… tout d’abord la feuille blanche me fait très peur… est ce normal docteur ? Est ce comme quand on n’a pas fait l’amour depuis très longtemps, est ce normal cette angoisse de retrouver des émotions des sensations, des sentiments qu’on avait cru oubliés, enfouis, et qui remontent à la surface… est ce que écrire quand on n’a pas écrit depuis longtemps ça fait pareil ? Bon, par où je continue… Qu’ai-je dans la tête qui mérite d’être écrit…. Parfois je me dis que rien de bon ne peut sortir d’une tête qui s’empêche de penser, qui ferme les portes des idées et s’oblige à ne respirer qu’un quotidien comme il est, le sien, sans l’enjoliver, sans le décorer, sans imaginer même qu’un autre monde que le sien existe….
Bon par où je persiste et je signe en bas de la page quand elle sera pleine de petit pictogrammes qui les uns à côté des autres ressembleront à un texte…. J’ai pourtant tant envie d’écrire, est ce que cela suffit pour le faire, pour faire sortir tous ces mots de ma tête… c’est toujours ainsi quand je n’écris pas depuis longtemps… les mots se bousculent, crient, hurlent, essayent de sortir et rien de bien construit en découle parce que trop brouillon, trop en vrac tous ces mots indisciplinés se moquent de moi, me toisent et en profitent pour dire n’importe quoi…. Comme si je pouvais être l’auteur de ce n’importe quoi….voilà où vont mes pensées lorsque le besoin d’écrire revient et que la possibilité de le faire se retrouve enfermé dans les mots lointain, nombreux qui ravissent mon âme….
Alors lâchez moi, lâchez vous et prenez mon envie pour en faire du construit, du concret, du bon texte qui sert au moins à faire passer des idées à l’endroit, des idées qui se lisent, qui s’écoutent et surprennent aussi…. Des idées de Bonne Heure…. Des idées de douceur qui s’agrippent à la feuille blanche et transpirent la transparence afin d’être compris, aimés, avalés par les néophytes de la réalité…
Je sais aussi que lorsque c’est ainsi, lorsque les mots se fâchent, c’est comme s’ils me punissaient de ne pas savoir ce qui se passe dans cet esprit de pacotille qui me ronge le cerveau… et en fait au fond de moi je refuse tout simplement de savoir ce qui s’y passe et si ce quotidien qui m’entoure me dérange ou non… m’emberlicoque dans des songes avortés, dans des rêves fatigués…où le passé resurgi est masqué par le présent et où l’avenir ainsi ne se vit que prestement…instant après instant, temps après temps, et ne devient avenir que dans un soupir, parce que le présent s’étire et que le passé s’évanouit… je meurs de cet ennui et ne veut plus vivre ces plaisirs sans déplaisir…. Ces romans sans rien d’attirant, ces rêves blancs alors que les portes bleues se referment ou qu’elles ne s’ouvrent plus sur un matin dément où tout le changement attendu ne serait plus ce temps perdu où les méchants courent après les gentils, où les vivants ratent si souvent leur vie…. Voilà la feuille est presque remplie, j’ai du pour cela grandir la police et mettre une ponctuation plus que de raison…. Voilà comment un esprit se réveille à l’écrit… comment un cerveau de nouveau réfléchit, comment une fille rêve encore d’un garçon, comment une coquine cherche le polisson qui répondra sans façon à ses manières de sauvageonne et cherchera dans son discours les prémices d’un grand amour…

2 commentaires:

  1. Heureuse d'être la première, Chère Prudence.
    Longue vie à ton blog!

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  2. Après relecture, eh bien, il aurait été dommage que tu laisses tout cela dans ton esprit de pacotille...;-)

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