Dans le salon de madame des Ricochets
Les miroirs sont en grains de rosée pressés
La console est faite d’un bras dans du
lierre
Et le tapis meurt comme les vagues.
Dans la cuisine de madame des Ricochets
La cafetière est couleur de la rage sauvage
La tasse fatiguée, n’est pas dans son assiette
Et le sucrier se poudre de sous-entendus.
Dans le couloir de madame des Ricochets
Le tableau de Magritte s’accroche aux yeux des
visiteurs
Le perroquet en a par-dessus la tête de tous ces
chapeaux
Et le chat, statufié, ne respire plus que d’une
oreille.
Dans la véranda de madame des Ricochets
La grosse plante verte joue à saute mouton sur une
treille
Le pouf éclate de rire des étincelles
Et la table s’agenouille en prière.
Dans le salon de madame des Ricochets
La pendule pousse les aiguilles hors du temps
La bouteille délivre des messages éthyliques
Et dans son coin, la desserte rigole en
chantant : sois gai ! Ris donc !
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